Kava

Photo de Forest & Kim Starr
[CC BY 3.0], via Wikimedia Commons
Piper methysticum (Pipéracées) est aussi appelée Kava-Kava, Kawa, Poivrier inébriant ou Poivre enivrant.
Originaire des îles du Pacifique occidental (Polynésie, Samoa, Fidji, Vanuatu), cet arbuste de 2 à 3 mètres de haut, à feuillage persistant, est aujourd’hui cultivé aux État-Unis et en Australie. Il en existe de nombreuses variétés obtenues par sélection d'une espèce sauvage, qui serait Piper wichmanii. Au fil de la sélection, la plante a perdu sa capacité de se reproduire de façon sexuée.
Le kava était consommé traditionnellement par les peuples d’Océanie à des fins religieuses et médicinales. La boisson obtenue en faisant macérer la racine dans l’eau après l’avoir mastiquée était utilisée pour entrer en relation avec l’au-delà et pour renforcer les liens sociaux à l’occasion des fêtes. Aujourd’hui, dans certaines îles, cet usage traditionnel s’est transformé pour donner naissance aux bars à kava.
On utilise le rhizome et les racines, qui sont antalgiques, antiseptiques, anxiolytiques, aphrodisiaques, diurétiques, euphoriques (à fortes doses), myo-relaxants et sédatifs.
Parmi les principes actifs du kava, on trouve :
  • Les kavalactones (3,5 à 8% du rhizonme séché), dont la kavaïne (1-2 %), la dihydrokavaïne (0,6-1 %), la méthysticine (1,2-2 %) et la dihydrométhysticine (0,5-0,8 %), auxquelles on attribue les effets.
Contre les infections et les inflammations uro-génitales (salpingite, cystite, blennorragie, vaginite, métrite, prostatite), les douleurs articulaires (arthrite, goutte), l’anxiété, le stress, les troubles du sommeil, les ulcères buccaux et les maux de dents.
  • Rhizome séché à raison de 1,5 à 3 g par jour.
  • Macération ou infusion froide de 30 g de racine pulvérisée dans 100 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Extrait sec normalisé à raison de 60 à 240 mg de kawalactones par jour, divisés en plusieurs prises.
Contre les ulcères buccaux et les maux de dents.
  • Bains de bouche avec l’infusion
À faibles doses, le kava a un effet astringent dans la bouche et peut induire un engourdissement temporaire de la langue. À long terme, il peut entraîner l’apparition de rougeurs dans la paume des mains, la plante des pieds et le dos. À fortes doses, il provoque un état de stupeur. Des cas d’hépatite aiguë, parfois mortelle, ont été rapportés chez des consommateurs de kava et la vente libre de produits à base de kava a été interdite au début des années 2000 dans certains pays d’Europe (Angleterre, France, Autriche, Suisse, Allemagne). Aux États-Unis, au Canada et en Australie, la vente est réglementée. Néanmoins, il est à signaler que l’hépato-toxicité du kava aux doses indiquées et pour une durée d'utilisation inférieure à trois mois n’a pas été démontrée formellement; les intoxications pourraient avoir été causées par des produits de mauvaise qualité, un surdosage ou la prise concomitante de médicaments toxiques pour le foie. 
Le kava est contre-indiqué aux femmes enceintes ou à celles qui allaitent, aux personnes atteintes de maladies hépatiques, de maladies rénales, de dépression, ainsi qu'aux personnes suivant un traitement contre la maladie de Parkinson. Il faut également éviter d’en consommer avant d’accomplir des taches qui nécessitent une attention particulière, comme la conduite. Enfin, il n'est pas recommandé de l’utiliser plus de trois mois sans interruption.



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